COMMENT ENTENDRE ET ÉCOUTER LA PAROLE DE DIEU?
- Marie-Dominique Gineste
- il y a 7 jours
- 2 min de lecture
« Écoute » (Sh’ma, en hébreu). Ce verbe apparaît plus de mille fois dans
l’Ancien Testament.

Dieu suscite la conversation avec les hommes, tant Il aime son peuple qui, pourtant, oublie d’écouter sa Parole, de la mettre en pratique. Il ne cesse de l’appeler, et les hommes résistent. Alors, Lui, Verbe
éternel, envoie son Fils, et nous parle par Lui. Les paroles du Christ, mort et ressuscité, ses enseignements moraux, ses actes, ses signes sont
consignés dans les Évangiles pour transmettre, susciter et consolider notre
foi. Dieu se donne au travers de la voix des prophètes qu’Il inspire et dans les paroles de son Fils Jésus-Christ, qui s’offre par son Corps et son Sang pour notre salut.
« Entende, qui a des oreilles » écrit Matthieu (Mt, 13,9).
Alors comment puis-je déceler dans les mots que je lis, la Parole du Seigneur ? Passer de la vue à l’ouïe…Cela parait impossible ! Et pourtant, à l’époque de Jésus et dans les siècles qui l’ont précédé, accéder à la parole de Dieu, se faisait par les voix humaines, par la proclamation.
Aujourd’hui pour nous chrétiens, tous ces textes, les livres des prophètes, le Pentateuque, les Psaumes, les Évangiles et les lettres (épîtres) des témoins, sont certes écrits, mais surtout, ils sont proclamés, à forte voix, publiquement et solennellement, à chaque Eucharistie et je les reçois en communauté dans cette célébration.
À l’écoute de ces textes inspirés et des Évangiles, je m’abstrais de la voix matérielle du célébrant, je ferme les yeux : j’entends alors le Seigneur et Christ nous parler à tous, à chacun et chacune. Je peux ensuite, dans l’étude ou dans la lecture personnelle, solitaire, revenir au texte écrit et passer de la vue à une sorte d’écoute de la parole intérieure, dépouillée de toute sensorialité. Certains ont suggéré, - c’est une image, bien sûr -, que c’est dans les « blancs » entre les lettres et les lignes
noircies sur le papier, que la Parole se dit. Un murmure ? Une brise légère ? (1R 19,12) Une voix de fin silence? Je me tais, je m’installe dans le silence et la contemplation : je laisse la Parole résonner dans mon cœur et infuser.
Je sors de ma contemplation.
La garderai-je pour moi ? C’est impossible ! Ma mission n’est-elle pas alors, par mon témoignage, de transmettre aux autres ce que j’ai contemplé ?
Puisse cette Parole proclamée, lue et méditée assidûment nous accompagner jour après jour !
Marie-Dominique Gineste, paroissienne, laïque dominicaine




